Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Journal de Moussa

Le partage des idées et des projets, la motivation, l'inspiration des uns et des autres, le sentiment que tout est possible à force de travail et de rigueur

rapport UN PARTENARIAT POUR L’AVENIR

Ma fiche de lecture du rapport « UN PARTENARIAT POUR L’AVENIR » rédigé par cinq personnalités françaises et franco-africaines du monde politique et économique, Hubert Védrine, Lionel Zinsou, Tidjane Thiam, Jean-Michel Severino et Hakim El Karoui, ce rapport propose de bâtir un nouveau partenariat économique basé sur une relation d’affaires avec le continent africain.

PROPOSITION N° 1 POURSUIVRE ET AMPLIFIER LES MESURES RÉVISANT LA POLITIQUE FRANÇAISE DE VISAS ÉCONOMIQUES AFIN DE FACILITER LA CIRCULATION DES ACTEURS ÉCONOMIQUES ENTRE LA FRANCE ET L’AFRIQUE.

PROPOSITION N° 2 RELANCER LA FORMATION DU CAPITAL HUMAIN, LA COOPÉRATION UNIVERSITAIRE ET DE RECHERCHE, LES ÉCHANGES INTELLECTUELS ET LES ORIENTER VERS LE DÉVELOPPEMENT :

• Établir des frais d’inscription significatifs pour les étudiants étrangers en France ; en diriger le produit, partiel ou total, vers un programme de bourses d’excellence, dont la priorité sera donnée au continent africain ;

• Réalimenter la coopération en matière de recherche et d’échanges universitaires, en associant les entreprises françaises aux orientations et en favorisant le mécénat d’entreprise ;

• Encourager le développement d’une offre de formation d’excellence de niveau technicien et ingénieur répondant aux besoins du marché du travail en Afrique, fondée sur des partenariats entre établissements et entreprises, notamment françaises ;

• Articuler les programmes de formation professionnelle avec des bourses ;

• Identifier une enveloppe spéciale de thèses CIFRE consacrées au développement, et donner accès à ce programme à un nombre significatif d’étudiants et chercheurs africains ;

• Développer des Contenus en ligne ouverts et massifs (CLOM ou MOOC) à destination de l’Afrique ;

• Développer des programmes de détection, de formation et de suivi de jeunes talents économiques africains ;

• Promouvoir des espaces de dialogue entre femmes africaines et françaises exerçant des responsabilités en entreprises et dans l’administration.

PROPOSITION N° 3 SOUTENIR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE :

• Au niveau multilatéral, appuyer le Fonds Africa50 de la BAfD en détachant des experts français

• Au niveau européen, élargir le champ géographique et sectoriel d’intervention de l’Infrastructure Trust Fund et en assouplir les modalités d’utilisation ;

• Au niveau national, rapprocher la CDC et l’AFD pour créer un véhicule significatif de financement des infrastructures Afrique, qui soit rapidement mobilisable et ayant un pouvoir d’entraînement sur les autres opérateurs économiques.

PROPOSITION N° 4 RÉDUIRE LE COÛT DE MOBILISATION DES CAPITAUX PRIVÉS ET DES PRIMES DE RISQUES APPLIQUÉES À L’AFRIQUE :

• Au plan multilatéral, introduire à l’OCDE une proposition de réexamen technique du modèle d’évaluation des risques financiers africains, assortie d’une conférence internationale, faisant intervenir agences de notation et institutions financières, pour discuter du renforcement des capacités, de la transparence et des modèles de notation du risque privé africain ;

• Au plan national, ouvrir le guichet ARIZ de l’AFD aux fonds propres, de manière à couvrir également les prises de participations en plus des prêts, notamment pour encourager les projets de l’économie sociale et solidaire ;

• Cofinancer la notation d’une quinzaine d’entreprises africaines pour amorcer l’objectivation de la réalité du risque africain.

PROPOSITION N° 5 CONTRIBUER AU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE AFRICAINE :

• Créer en France un espace de place rassemblant les acteurs financiers publics (CDC, AFD) et privés (banques, assurances) orientés vers l’Afrique pour traiter des sujets communs ; l’articuler avec un « miroir » africain pour créer un espace partenarial ;

• Encourager le private equity en Afrique (micro finance, capital développement, fonds de pension), en développant des structures juridiques de capital investissement telles que les Fonds communs de placement à risques (FCPR) ;

• Encourager le développement de l’assurance-vie et de l’assurance-retraite en Afrique et soutenir la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA) ;

• Développer les partenariats avec les bourses africaines les plus demandeuses pour soutenir le développement local (marchés d’actions…).

PROPOSITION N° 6 AUGMENTER LES CAPACITÉS D’INTERVENTION DE L’UNION EUROPÉENNE EN FAVEUR DE L’AFRIQUE :

• Élargir les capacités d’intervention de la BEI en Afrique ;

• Mettre en place un outil financier permettant de mixer prêts et dons, à partir de l’Infrastructure Trust Fund (ITF) ;

• Initier un séminaire spécifique sur l’Afrique des banques de développement multi et bilatérales, continentales et infra-régionales.

PROPOSITION N° 7 SUSCITER DES ALLIANCES INDUSTRIELLES FRANCO-AFRICAINES DANS DES SECTEURS CLÉS POUR LES ÉCONOMIES FRANÇAISE ET AFRICAINE : AGRICULTURE, ÉNERGIE, TRANSPORT, DÉVELOPPEMENT URBAIN, BIENS DE GRANDE CONSOMMATION, NUMÉRIQUE, INDUSTRIES CULTURELLES, SANTÉ, TOURISME ET SÉCURITÉ :

• Faire connaître aux entreprises et filières françaises : a) les outils financiers mobilisables par les bailleurs de fonds et b) les projets et les opportunités en Afrique, en les associant à des groupes de travail thématiques ;

• Engager des partenariats institutionnels entre la France et les pays africains qui permettent de donner une assise à la création d’alliances entre entreprises et de favoriser les transferts de technologie ;

• Favoriser des initiatives pilotes d’entreprises privées afin de dégager des business modèles dans chaque secteur concerné ;

• Associer les collectivités locales françaises et africaines (régions, villes…) aux groupes de travail thématiques, aux initiatives pilotes et aux partenariats institutionnels.

PROPOSITION N° 8 PROMOUVOIR L’ÉCONOMIE RESPONSABLE ET L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL DES ENTREPRISES :

• Amplifier la politique française en faveur de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE) et du soutien apporté aux pays africains pour une meilleure prise en compte de la RSE, en tenant compte des propositions africaines en la matière ;

• Dans les processus d’appels d’offres des financements de l’AFD et dès la pré-qualification, veiller à la précision et au niveau d’exigence en matière de RSE ;

• Créer au sein du groupe AFD un point d’entrée pour le financement de l’économie sociale et solidaire et de l’impact investment, tourné notamment ou exclusivement vers le continent africain ;

• Ouvrir le dispositif de garanties ARIZ de l’AFD aux opérations de fonds propres, de quasifonds propres et de prêts accompagnant la création et le développement de projets de financement de l’économie sociale et solidaire.

PROPOSITION N° 9 ACCOMPAGNER L’INTÉGRATION RÉGIONALE DE L’AFRIQUE :

• Poursuivre l’appui apporté par la France à la consolidation de l’OHADA, notamment pour renforcer son attractivité, en améliorant en priorité l’efficacité de la justice commerciale et le fonctionnement des commissions nationales, et pour faciliter l’extension de la zone géographique couverte ; 10 Un partenariat pour l’avenir

• Élargir la « Zone CFA » pour en faire un bloc régional renforcé et une instance de dialogue économique régulier avec les anglophones et lusophones. Proposer un plan d’action aux pays membres visant à accentuer le rôle des banques centrales de la « Zone CFA » comme moteur de la croissance ;

• Continuer d’accompagner les pays africains dans leur négociation avec l’Union européenne sur les Accords de Partenariat Économique (APE).

PROPOSITION N° 10 RENFORCER L’INFLUENCE DE LA FRANCE EN AFRIQUE :

• Relancer les relations de haut niveau de l’État français vers le continent africain : augmenter les visites présidentielles et ministérielles dans les pays d’Afrique en forte croissance et élever le niveau de réception des dirigeants politiques africains en France ; intensifier l’accueil dans les grandes institutions françaises et les échanges avec leurs homologues africains ;

• Investir les enceintes de décisions économiques publiques et privées sur l’Afrique en définissant une politique de détachement dans les enceintes publiques régionales et multilatérales qui concernent l’Afrique, au regard des intérêts stratégiques et économiques de la France, et en assurer un meilleur suivi ;

• Mieux détecter et faire vivre le réseau des cadres français employés dans des entreprises étrangères présentes en Afrique subsaharienne, et assurer le suivi des cadres économiques africains formés sur un modèle français.

PROPOSITION N° 11 RÉINVESTIR AU PLUS VITE LA PRÉSENCE ÉCONOMIQUE EXTÉRIEURE FRANÇAISE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE :

• Associer davantage encore la diaspora africaine de France à la définition et à la mise en œuvre de la politique économique africaine de la France, à la conception et à la participation à des projets d’échange et de coopération avec l’Afrique et aux organisations professionnelles du secteur privé. La diaspora africaine doit être pleinement partie prenante de la Fondation franco-africaine pour la croissance ;

• Augmenter les moyens des services économiques, éventuellement régionaux, et les moyens d’Ubifrance sur le continent ;

• Augmenter le nombre des volontaires internationaux en entreprises (VIE) en Afrique subsaharienne et donner une plus grande place aux volontaires de solidarité internationale (VSI) orientés vers les secteurs économiques ;

• Mieux associer les collectivités territoriales, en particulier les Régions, à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation de la politique économique africaine de la France, pour exporter les PME et les savoir-faire français locaux en Afrique ;

• Développer la coopération technique en Afrique en lien avec l’offre commerciale française. 11 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France

PROPOSITION N° 12 INTENSIFIER LE DIALOGUE ÉCONOMIQUE ENTRE L’AFRIQUE ET LA FRANCE :

• Entamer un dialogue structuré entre l’État français, le Medef international, le CIAN, les entreprises issues de la diaspora africaines et les principales chambres de commerce : constituer un cercle de travail associant les principales structures publiques (DG Trésor, MAE, AFD, BPI, CDC…), co-animé par une personnalité du monde des affaires et une personnalité du monde public, qui permettrait notamment de bâtir un plan d’action pour l’Afrique subsaharienne ;

• Réinvestir financièrement et intellectuellement dans les think tanks et fondations existantes (Ferdi, Ifri, Institut de l’Entreprise, Institut Montaigne, Aspen…) pour intensifier la recherche et la veille, soit dans les structures spécialisées, soit dans les structures généralistes ; constituer un outil de veille économique public permettant de définir et d’actualiser la politique économique africaine de la France ;

• Mettre en place un forum d’affaires franco-africain annuel.

PROPOSITION N° 13 FAVORISER L’INVESTISSEMENT DES ENTREPRISES FRANÇAISES EN AFRIQUE :

• Créer un régime temporaire d’assurance-crédit du risque politique « Afrique » au profit des investisseurs ;

• Renforcer le dialogue entre les acteurs financiers publics (CDC, Bpifrance, Ubifrance, Coface, DG Trésor, Proparco) et les milieux d’affaires français pour utiliser au mieux leurs connaissances du tissu économique africain au service des entreprises françaises ;

• Développer une approche par filières et organiser le rôle d’assembleur d’offres commerciales françaises, incluant la dimension technique et financière ;

• Encourager les entreprises françaises à développer des logiques de grappes d’entreprises ou clusters locaux ;

• Rapprocher Bpifrance et le groupe AFD pour qu’ils structurent une offre commerciale qui dynamise le financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire françaises vers l’Afrique. Inclure les autres dispositifs publics existants (RPE, FASEP…) dans cette offre ;

• Accroître significativement l’activité non souveraine du groupe AFD, et notamment de Proparco, en cherchant des prises d’intérêt et des participations en gouvernance dans des entreprises de taille plus significative autant que dans les PME ;

• Soutenir la création par Proparco d’un fonds de capital-risque visant à appuyer les développeurs de projets d’infrastructures privées.

PROPOSITION N° 14 FAIRE DE LA FRANCE UN ESPACE D’ACCUEIL FAVORABLE AUX INVESTISSEMENTS FINANCIERS, INDUSTRIELS, COMMERCIAUX ET CULTURELS AFRICAINS :

• Mobiliser les places financières françaises pour attirer les investisseurs et les entreprises africaines ;

• Inciter les établissements financiers français à proposer aux autorités de marché l’adaptation de la réglementation qui permette la transformation de l’épargne collectée en France en produits destinés à l’investissement en Afrique ;

• Identifier les partenariats stratégiques que la France pourrait conclure avec des pays tiers pour co-investir en Afrique.

PROPOSITION N° 15 CRÉER UNE FONDATION PUBLIQUE-PRIVÉE FRANCO-AFRICAINE QUI SERA LE CATALYSEUR DU RENOUVEAU DE LA RELATION ÉCONOMIQUE ENTRE LA FRANCE ET L’AFRIQUE :

• Structurer le dialogue entre les secteurs public et privé français et africains sur les questions économiques ;

• Développer le capital humain économique ;

• Promouvoir les relations économiques entre la France et l’Afrique, et assurer la production et la diffusion d’informations économiques.

----------------------------

MT

https://www.facebook.com/mousstra1512

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article